L’ Emphysème chez le Cheval

Qu’est ce que l’emphysème ?

L’emphysème est une maladie chronique du système respiratoire. Votre cheval peut présenter des symptômes par période qui vont durer plus ou moins longtemps.

Cette maladie provoque une inflammation pulmonaire qui va entraîner un épaississement de la muqueuse respiratoire et une forte production de mucus (substance nécessaire à la protection du système respiratoire). Votre cheval aura beaucoup de mal à tout éliminer car le passage et la circulation de l’air dans son système respiratoire va être réduit et provoquer une obstruction.

Malheureusement, il n’existe aucun traitement qui irradie cette maladie, une fois déclarée, votre cheval gardera cette maladie à vie. Il existe bien sûr plusieurs solutions et médicaments pour améliorer le confort de votre cheval. Par contre, si on ne peut pas remédier aux problèmes qu’on peut rencontrer (environnement, alimentation,…), les traitements médicamenteux pourront servir à rien ou se montrer beaucoup moins efficace.

Quels sont les symptômes ?

  • Une difficulté à expirer l’air : c’est une dyspnée expiratoire. Pour expulser l’air, votre cheval va alors tousser et/ou contracter ses muscles abdominaux continuellement (on appelle cela la « crise de pousse », vous pouvez essayer en contractant vos abdos vers l’intérieur de votre ventre). Ces crises peuvent laisser des lésions irréversibles aux poumons de votre cheval si elles ne sont pas stoppées le plus vite possible car les poumons vont se fibroser et perdre leur élasticité.
  • Une toux et une « ligne de pousse » (comme expliqué précédemment)
  • Une fréquence respiratoire plus élevée accompagnée d’une dilatation des naseaux
  • Une sécrétions sortant des naseaux : jetage
  • Une perte d’état, un amaigrissement dû aux efforts fournis par son corps et son organisme
  • Une perte de performance, votre cheval aura beaucoup plus de mal à travailler dans un effort soutenu, il s’essoufflera plus vite et aura du mal à récupérer.

Expérience personnelle :

– « Avec Bardot qui est prise d’emphysème depuis l’ hiver 2018, une crise commence par l’apparition de la ligne de pousse, et lorsque je colle son nez à mon oreille je peux entendre que sa respiration est difficile on à l’impression qu’elle a le nez bouché. Si la crise est à un stade plus avancée on peut même entendre un crépitement. Puis, dès qu’elle va fournir un effort elle va tousser.

Pour Bardot son emphysème vient de la poussière. L’hiver peut très vite devenir compliqué pour elle lorsqu’ elle est au foin. On le mouille un maximum. Le 12 novembre 2019, elle nous à fait une mini crise fulgurante. Vu que les poneys avaient encore de la bonne herbe à manger on a stoppé le foin et en complément je lui ai donner le sirop EquiNatura aux plantes, mélangé à du floconné que l’on mouille aussi, très légèrement. En 2-3 jours la crise était passé. On va lui redonner du foin petit à petit toujours en le trempant.

Je recommande vivement la distribution du sirop dans une ration, surtout pour les chevaux difficiles qui n’ accepte plus de le prendre par une seringue. Sa texture « gluante » adhère très bien, il n’est pas du tout liquide et je trouve ça vraiment mieux. Les composants du sirop peuvent ainsi agir plus longtemps sur l’organisme. Et celui-ci et 100% naturel ! »

Quel cheval ?

Tous les équidés peuvent déclarer de l’emphysème.

Quel sont les causes ?

  • Un environnement mal ventilé
  • Une alimentation riche en foin porteur de poussières, moisissures, champignons que votre cheval va inhalé en mangeant.
  • Le pollen au printemps. Cela provoque des allergies, donc tant que votre cheval sera en contact avec ces agents, il risque de déclencher une crise.
  • Une infection pulmonaire mal soignée ou soignée trop tard qui va laisser des séquelles et commencer à fragiliser les poumons de votre cheval. Rajouter à ça un nuage de poussières ou une course dans un champ de colza et les ennuis commencent.

Quels sont les traitements possibles ?

Du côté environnement/milieu de vie :

Pour les chevaux en box, veillez à ce que l’écurie soit bien ventilée, utiliser une litière la plus pauvre en poussières, style copeaux de bois ou de lin. Et, si c’est possible, le sortir le plus souvent possible au paddock, en herbe de préférence, toujours en s’assurant que le sol ne soit pas trop sec, qu’il n’y ai pas de nuages de poussières si votre cheval exprime sa joie ! Sinon, il faudra veiller à arroser le sol régulièrement.

Pour le travail, il est préférable d’évoluer à l’extérieur sur un sol pas trop sec pour éviter la présence de poussière. Si vous monter dans une carrière, assurez vous qu’elle a bien été arrosée avant. Aussi, éviter les abords d’un champ de colza à cause du pollen. Dans un manège vraiment bien aéré avec un sol bien mouillé, ça fonctionne.

Pour les chevaux au pré, c’est le même principe, surtout si votre cheval se trouve dans un champ avec très peu d’herbe et des zones de « terre battue », souvent les zones de roulade ou de repos, c’est pareil, si vous le pouvez mouillez ces zones.

Du côté alimentation

De l’eau à volonté, surtout si votre cheval tousse (nous avons tous connu cette fameuse toux qui nous pique et assèche la gorge, on boit, ça soulage et ça gratte moins).

Si votre cheval ne peut pas rester 365 jours/365 jours à l’herbe et que vous devez le compléter en foin, ou qu’il vit en box, vous devez mouiller le foin pour limiter un maximum la poussière, mais il faut bien bien le mouiller. Mais attention, ne vous sur-estimez pas, le foin mouiller pèse très lourd !

Pour les propriétaires qui ont les moyens ou de très bonnes connaissances en bricolage, ils peuvent trouver ou fabriquer un purificateur de foin qui va entièrement dépoussiérer le foin.

OU alors, lui donner de l’enrubanner, mais attention, si vous acheter de l’enrubanner, il se conserve beaucoup moins longtemps que le foin (une fois déballé) et c’est un aliment beaucoup plus riche que le foin vu que l’herbe n’a pas été totalement déshydratée avant d’être « emballée ».

Il faut vérifier la bâche et être sur qu’il n’y a eu aucun trou. L’enrubannage doit sentir bon et ne présenter aucune moisissure. Si ce n’est pas le cas et que cela ne représente qu’une petite partie de la balle, enlevez la, et surtout ne la donner pas à votre cheval.

Certains chevaux acceptent mal l’enrubannage car celui-ci peut créer une phase de fermentation dans l’estomac de votre cheval qu’il vaut mieux éviter. Et, si par ailleurs, votre cheval n’en a jamais mangé, il faut mieux passer par une phase de transition ou vous mélangerez l’enrubannage à la ration de foin pendant au moins une semaine.

Du côté médicaments 

Biensûr, la personne qui vous répondra le mieux, c’est votre vétérinaire. Voici le genre de traitement qu’il peut donner ou faire, selon l’état de votre cheval.

  • Une injection de corticoïde, des anti-inflammatoires, qui vont réduire l’inflammation des poumons.
  • Une injection d’un Bronchodilatateur, qui va aider à libérer les bronches et permettre un meilleur passage de l’air dans l’appareil respiratoire de votre cheval. On peut aussi en trouver sous forme de sirop et de poudre.

Expérience personnelle : Ce genre de produits est délivré sur ordonnance et ils peuvent être onéreux (j’ai dû en acheter pour Bardot, je lui ai pris sous forme de poudre, 87,90€ le pot de 500 g, pour donner une idée, mais chaque clinique est libre de ses tarifs)

Un mucolytique, qui va aider à l’ évacuation du surplus de mucus, un médicament à donner dans la ration de son cheval.

On peut aussi compléter son traitement avec des solutions naturelles (compléments alimentaires, huiles essentielles, etc…). Mais demander toujours l’avis d’un vétérinaire avant de commencer quoi que se soit.

Faites nous part de vos témoignages en commentaire ! Si vous avez des questions n’hésitez pas à les poser, je vous répondrais avec plaisir.

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1 commentaire

  1. […] attention ! Mais, comme l’emphysème, ce n’est pas […]

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